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Chronologie

17 octobre 1840

 Naissance à Paris de Louis Alexandre Gosset (de Guines) — le futur André Gill. Sa mère, Silvie Adeline Gosset (22 ans) est couturière. Son père, comte Louis de Guines, ne le reconnaîtra pas et mourra peu après d’une congestion cérébrale. À la mort prématurée de sa mère, l’enfant est élevé par son grand-père paternel et sa tante Rosalie. Il semble que, par son père, Gill ait eu deux demi-sœurs, Corinne et Louise.
 

1851-1856

Gill entre au collège Sainte-Barbe comme demi-boursier. Il y obtiendra son baccalauréat en 1856.
 

1856-1857

Gill entre à l’atelier du peintre Pâris, puis est placé chez l’architecte André Cheviron pour y recevoir des rudiments de dessin technique.
 

1857

Gill entre à l’atelier du peintre Leloir, puis intègre l’École des Beaux-Arts de Paris, pour y préparer le concours du Prix de Rome.
 

1858

Grâce à l’architecte Cheviron qui le recommande, Gill rencontre Nadar qui lui donne quelques conseils.
 

1859

Gill publie ses premiers dessins, sous le pseudonyme de Gil, dans Le Journal amusant.
 

1862-1863

Gill fait son service militaire.
 

1864

Gill publie une parodie des œuvres présentées au Salon, sous le titre Le Salon pour rire.
 

1865

Gill publie La Chanson des grues et des boas — une parodie d’Hugo. Pendant l’épidémie de choléra, Gill vit de portraits mortuaires.
 

1866

Gill vit dans un hôtel de la rue Vavin, où il fait la connaissance d’Eugène Vermersch, qui lui propose de collaborer épisodiquement au journal satirique Le Hanneton — sous-titré “ journal des toqués ” — que dirige François Polo.
 

Février 1866

La première charge de Gill paraît dans La Lune — journal satirique fondé par Polo en octobre 1865, au moment où Polydore Millaud lançait Le Soleil —, dans la 5e livraison.
 

29 avril 1866

Première charge de Gill en une de La Lune (n° 8). Mais c’est à partir du n° 25 (26 août 1866) que Gill dessinera systématiquement la couverture de chaque livraison.

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1867

Gill fait la connaissance de Jules Vallès qui a fondé La Rue et l’invite à y collaborer. Gill y publiera quelques dessins et un article.
 

17 janvier 1868

La Lune est supprimée, sous le coup de la censure. Dans sa dernière livraison (n° 98), La Lune annonce la parution de L’Éclipse.
 

26 janvier 1868

En écho à la disparition de La Lune, L’Éclipse est créée, à laquelle Gill collabore.
 

Mai 1868

Gill publie deux livraisons successives de Gill-revue. La publication n’ira pas plus loin.
 

Août 1868

Affaire dite “ du melon ”, suite à une caricature de Gill parue dans L’Éclipse (n° 29 bis). Gill publie La Complainte du Melon (Paris, Plataut et Roy).
 

4 juin 1869

Gill lance le journal La Parodie, qu’il dirige et où il publie des caricatures et des textes parodiques (n° 1 à 21). La publication s’interrompt en janvier 1870.
 

18 septembre 1870

Avec la défaite française et le début du Siège de Paris, L’Éclipse interrompt sa parution, jusqu’en juin 1871.
 

Octobre 1870

Gill est dans la Garde nationale.
 

Avril-mai 1871

Gill reste à Paris pendant toute la durée de la Commune. Il participe aux assemblées de la Fédération des Artistes que préside Gustave Courbet et devient délégué au musée du Luxembourg.
 

7 juin 1871

Le Figaro publie la nouvelle de l’arrestation de Gill par les versaillais. Gill dément l’information et renie son engagement dans la Commune par une lettre ouverte.


Juin-juillet 1871

L’Éclipse reparaît à la fin juin, avec sa 140e livraison. Au n° 143, Gill revient avec son dessin en première page.
 

1872

Gill commence une longue et irrégulière relation épistolaire avec Jules Vallès qui, proscrit à Londres, le charge de différentes démarches.
 

Mai 1872

Gill envoie un tableau au jury du Salon, qui le refuse.
 

Juin 1872

Gill a le projet d’un Gill guide dans Paris — recueil en 10 livraisons d’impressions, de souvenirs et de types parisiens, en textes et en images — prévu pour la rentrée, mais qui ne paraîtra pas.
 

9 août 1873

Avec Jean Richepin, Gill crée et interprète un acte en vers, L’Étoile.
 

Juillet 1874

En collaboration avec Georges Richard, Gill crée un acte en vers, Un Caissier, au théâtre de la Renaissance.
 

Février 1874

Mort de François Polo, l’éditeur de L’Éclipse et l’ami de Gill. Le journal est repris par Georges Decaux, avec lequel Gill ne parviendra pas à s’entendre.
 

1875

Gill expose au Salon La Chanson du fou et Un joyeux compagnon — portrait de l’acteur Daubray.
 

Avril-mai 1876

 Gill expose au Salon Crispin —portrait de l’acteur Jules Truffier (Paris, musée de la Comédie française).
 

3 juin 1876

Gill crée au théâtre de l’Odéon, un acte en vers, La Corde au cou.
 

25 juin 1876

L’Éclipse cesse de paraître à sa 400e livraison.
 

10 décembre 1876

Gill lance La Lune rousse, qui lui permet de renouer avec les compositions caricaturales de grand format, qui avaient fait le succès de La Lune et de L’Éclipse de Polo. À d’innombrables reprises, ses dessins seront censurés.
 

1877

En marge des élections législatives d’octobre, Gill publie la série intitulée Le Bulletin de vote (73 livraisons), dont il dessine la couverture, avec des textes de Maxime Rude. Il expose au Salon Souvenir d’un grand comédien — un portrait de l’acteur Lesueur récemment disparu —, ainsi que L’Homme à la pipe. Il peint l’esquisse de son Panorama-Gill, intitulée Le boulevard Montmartre (Paris, musée Carnavalet).
 

1877-1880

En marge de son Panorama-Gill, il exécute nombre de portraits-charges peints sur panneaux : Thiers, Garibaldi, Mac-Mahon, le duc d’Aumale, Alexandre III, Léopold II, Bismarck, Émile Zola, Sarah Bernhardt, Victor Hugo…
 

1878

Gill dessine les portraits-charges des Hommes d’aujourd’hui (n° 1 à 142, Cinqualbre éditeur). Il expose deux œuvres au Salon : Catherine et L’Ami Daubray — un portrait en pied de l’acteur (Paris, musée du Petit Palais).
 

1878-1879

Gill lance et anime La Petite Lune, un journal satirique illustré, dont le prix modique à 5 centimes est censé séduire un large public (52 livraisons).
 

Octobre 1878

Gill fait la connaissance d’Émile Cohl (né en 1857), un jeune homme qui veut devenir son disciple et qui le soutiendra jusque dans ses derniers moments.
 

1879

Sous le pseudonyme de la comtesse de Rottenville et en collaboration avec Louis de Gramont, Gill publie La Muse à Bibi, suivie de L’Art de se conduire dans la société des pauvres bougres (Paris, Librairie des Abrutis). L’ouvrage connaît le succès et sera réédité. Il expose au Salon Portrait de Mlle Bullier — portrait de la fille du patron du Bal Bullier — et Un petit homme, acquis par l’État sur proposition du sous-secrétaire d’État aux Beaux-Arts, Gustave Rivet.
 

21 décembre 1879

La Lune rousse cesse de paraître, avec sa 159e livraison.
 

1880

Gill multiplie les voyages et les séjours à Bruxelles, essayant de financer son Panorama-Gill. Il expose au Salon L’Homme ivre — un portrait de l’acteur Gil-Naza dans le rôle du Coupeau de L’Assommoir —, acquis par l’État, et Le Capitaine.
 

21 mai 1880

Naissance de son fils Louis André Jacques. Sa mère est la compagne de Gill : Blanche Fanny Andrieu, sans profession, âgée de 21 ans. L’enfant mourra le 6 décembre suivant.
 

14 juillet 1880

Pour fêter l’amnistie générale de la Commune, Gill conçoit et peint un arc triomphal représentant Gambetta et un ouvrier se serrant la main, qu’il fait dresser avenue Trudaine.
 

1881

Gill expose au Salon Le Nouveau-Né, actuellement conservé au Musée du Petit Palais (Paris), ainsi que le Portrait de Jules Vallès conservé au musée Carnavalet (Paris).
 

Janvier 1881

Gill expose l’esquisse de son Panorama-Gill, dans les locaux d’un banquier de la place Vendôme, croyant ainsi pouvoir attirer des financiers susceptibles de soutenir son projet. Le 22, il publie 3 croquis de son panorama dans La Vie moderne.
 

15 septembre-6 octobre 1881

Sur le modèle de La Petite Lune, Gill publie L’Esclave ivre (4 livraisons) destiné à lutter contre “ l’Assommoir Léon ” — la politique opportuniste de Gambetta.


Octobre 1881

Gill commence à collaborer à La Nouvelle Lune dirigée par S. Heymann. Au même moment, il fait un voyage en Belgique. Pris d’une crise de folie, il est retrouvé errant dans les environs de Bruxelles, souffrant d’hallucinations. Des amis belges le font placer à l’asile d’Évère. Le lendemain, Jules Vallès vient le chercher pour le ramener à Paris. Il entre à l’asile de Ville-Évrard, puis est transféré à l’hôpital Sainte-Anne, avant d’être conduit à l’asile de Charenton Saint-Maurice, où il est interné le 25 octobre.
 

3 novembre 1881

L’éditeur Charles Marpon, le poète Jean Richepin et quelques artistes amis de Gill organisent au théâtre de l’Odéon une soirée au profit du caricaturiste interné.


28 janvier 1882

Rétabli, Gill est libéré de l’asile de Charenton. Il reprend ses activités de peintre et de dessinateur, soutenu notamment par Émile Cohl qui l’incité à reprendre sa collaboration à La Nouvelle Lune. Il séjourne à Monaco.
 

Mars-juillet 1882

Le Chat noir de Rodolphe Salis publie des dessins, poésies et souvenirs de Gill.
 

Mai 1882

Gill expose au Salon Le Fou, que la critique reçoit avec indifférence.
 

13 mai 1882

Gill, que l’on a retrouvé battant la campagne de Bar-sur-Aube — prétendant vouloir gagner Clairvaux pour y délivrer Auguste Blanqui (libéré depuis avril 1879 et décédé le 1er janvier 1881) —, est transféré de l’hôpital de Troyes à l’hôpital Sainte-Anne, puis à l’asile d’aliénés de Charenton, où il est de nouveau interné et d’où il ne ressortira pas.
 

1883

On publie Vingt années de Paris, un recueil de souvenirs de Gill préfacé par Alphonse Daudet (Paris, Marpon et Flammarion), et constitué d’articles antérieurement parus dans la presse. Émile Cohl ouvre une souscription pour permettre à Gill d’être interné à Charenton dans des conditions plus confortables. Il organise aussi une matinée théâtrale à la Gaîté-Montparansse, avec le concours d’actrices et de chansonniers, dont Aristide Bruant — maigre recette de 400 francs.
 

17 janvier 1883

Par décision de justice, un administrateur provisoire fait liquider, à l’Hôtel Drouot (salle n° 6), l’atelier et les effets personnels de Gill, afin d’honorer ses frais de pension à l’asile de Charenton.
 

15 décembre 1883

Au 55-59, galerie Vivienne, dans les locaux des Incohérents, Émile Cohl organise sans succès une exposition-vente des œuvres de Gill qui n’avaient pas été acquises lors de la liquidation de l’atelier. 60 peintures, 60 dessins et plus de 250 caricatures sont présentés jusqu’au 15 janvier.
 

1884

À l’asile, entre ses crises, Gill prépare l’édition — à paraître chez Charpentier — d’un recueil de poèmes intitulé La Muse humaine, qui ne sera pas publié. Pour le Salon, il prépare aussi un tableau de grand format, Pompiers courant au feu, qui ne sera pas achevé.
 

Juin 1884

Des compositions de Gill montrant des scènes de la Commune sont publiées dans Le Chat noir.
 

1er mai 1885

Mort d’André Gill à l’asile d’aliénés de Charenton. Émile Cohl exécute son portrait mortuaire.
 

3 mai 1885
Gill est inhumé au cimetière communal de Saint-Maurice.

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