A l’instar de la rue Lafférière, « courbe comme les formes qui excitent l’amour » (Jules Renard), toutes les rues et les décors de la ville ont un corps que viennent façonner le désir et la volupté. » (page 11)
Extrait
Robida
« Le quartier du tendre »,
détail du
« Grand panorama de Paris »
(9 juillet 1881)
« C’est donc un imaginaire spatial, celui de la
sensualité parisienne, que ce livre s’attache à dessiner, à la recherche de « l’esprit érotique » de la capitale. Une sorte de carte du Tendre de la ville contemporaine (p.11)
« Bien entendu, cette histoire ne pourrait commencer avant la grande transformation de la ville impulsée par Haussmann entre 1852 et 1870. »
(page 14)
« Le genre de Paris : masculin, Féminin? Déterminer de quel genre relève la capitale n’est pas chose aisée. Comme tout territoire, Paris est de nature instable, changeante, évolutive ».
(page 24)
« 53% des parisiens sont des parisiennes en 1906, 55% en 1936. Parmi elles, beaucoup de veuves ou de célibataires, souffrant d’une solitude souvent invisible. »
(page 27)
« La certitude que l’amour mène la ronde à Paris est donc un des clichés les mieux ancrés du temps, en France comme à l’étranger. Et celui-ci traverse allègrement les siècles : Ecoutons Héron de Villefosse vanter en 1847 la présence amoureuse dans tous les quartiers de la ville : « De l’Opéra à la Closerie des Lilas (…), l’amour mène la ronde des êtres dont les regards échangent des lueurs, reflets de leurs besoins intimes. » (page 34)
(page 34)